Accueil

Qui sommes-nous ?

Espace adhérents

Randonnée au Pic du Pibeste le vendredi 7 avril 2023 et retour par le même chemin. (Le pic du Cabaliros couvert de neige vu du Pibeste)

pibeste

    Nous sommes à quatre voitures, 16 personnes, nous serons bientôt 17 et même 18 car un compagnon à quatre pattes nous accompagnera tout au long de la montée, du pique-nique et de la descente. Marie Christine Dejeanne a bien failli ne pas venir, un ami de son frère devait lui porter 8 canards gras à cuisiner mais finalement la livraison des canards n’a pas eu lieu. Nous prenons la N21 jusqu’à Lourdes puis la D821 en direction d’Argelés Gazost et la D921B en direction d’Agos Vidalos et la D102 jusqu’à Ouzous, parking à la sortie du village, sur le parking de l’école. Nous sommes dans la réserve naturelle du massif du Pibeste Aoulhet. Au départ, des panneaux intéressants nous informent sur la ressource de l’eau, les méthodes d’irrigation permettant d’amener l’eau sur les cultures de céréales. Le panneau nous indique ce qu’est une estanca, ouvrage servant à stocker l’eau du ruisseau l’Oulet. La force du courant permet de transporter le sable et de le maintenir en suspension dans l’eau, ce sable est ensuite retenu dans un bassin récupéré plus tard par les habitants. Le sable servait avec la chaux à enduire les cloisons construites à partir de rafles de maïs.

    Nous montons depuis 45 minutes et entendons une voix un peu plus bas disant « j’arrive », nous nous comptons et sommes au complet, donc nous pensons qu’il s’agit d’une personne d’un autre groupe. Un peu plus loin, nous nous arrêtons 5 minutes à une table de pique-nique et voyons arriver transpirante Brigitte qui, étant allée très tôt à sa cure, a pu se rendre disponible pour la randonnée, bienvenue à elle, nous sommes désormais 17, pardon nous sommes 18 car un border colley noir bien sympathique nous a rejoint et a l’habitude de monter avec un groupe chaque jour.

   Le massif du Pibeste, chaînon calcaire nord-pyrénéen, dispose d'une exposition remarquable à l'entrée des vallées de Gavarnie. En abordant son ascension par le sud et le village d'Ouzous, on débute la randonnée dans une chênaie baignée de soleil, puis un sentier savamment tracé grimpe vers l'estive d'Ayzi. Tout le long du chemin, on bénéficie d’un panorama grandiose.

    Vers 810 mètres, le sentier oblique vers l’est nord-est. Sur une croupe panoramique nommée Balcon du Pibeste (952 m), le point de vue est déjà remarquable (table d'orientation). On aperçoit sur la gauche Hautacam, puis le Pic de Leviste, le Soum de Nère, le Piméné, le Mont Perdu, le Cylindre du Marboré, le Soum de Naoucoste, le Viscos, le Pic d‘ Ardiden, le Pic de Labas, le Cabaliros, le Moun Né, le Balaïtous, le Pic du Midi d’Arrens. Le sentier poursuit l'ascension du versant sud en décrivant de larges lacets. Au sommet de la pente, nous franchissons le col des Portes (1235 m). En arrivant presque au sommet, nous traversons des champs entiers de jonquilles qui fleurissent au printemps et colorent en jaune des champs entiers. C’est un spectacle aussi beau qu’éphémère. Sur l'étroite plate-forme du sommet du Pibeste (1348 m), la vue est plongeante sur la ville de Lourdes et très étendue sur les sommets des vallées de Gavarnie. Nous sommes arrivés aux vestiges de l’ancienne gare de téléphérique Quelle est l’origine du téléphérique : en 1912, Jules Peyrafitte écrit au Maire d’Agos avec le projet d’y construire un hôtel de montagne, il envoie la même demande au Maire d’Ouzous et le projet de téléphérique devait partir d’Argelès. Ces projets n’eurent pas de suite en raison du déclenchement de la première guerre mondiale. Vingt ans plus tard, Armand Soubirous, médecin, peintre et Pyrénéiste relance l’idée d’un téléphérique et obtient un bail de la part de la commune d’Agos Vidalos. Le 14 décembre 1934 la SALTAP confie à la société Heckel de Sarrebruck l’installation d’un transport aérien de voyageurs, l’installation est achevée fin 1935. Le système était à double voie avec une station inférieure et une station supérieure. Le téléphérique a été exploité de 1934 à 1969, le coût de rénovation étant trop élevé, les actionnaires ont décidé de cesser l’exploitation, il y aura donc eu 35 années de fonctionnement.

Nous pique-niquons sur une bande herbeuse sous le sommet du Pibeste, notre compagnon à quatre pattes mendie sa pitance auprès de chacun et reçoit un accueil plus ou moins chaleureux. Le repas terminé, Lydia, chef de chœur, nous propose deux chansons : A la claire Fontaine et le Refuge.