Pic de Cagire, le 8 juillet 2023, compte-rendu de Christian
Après une nuit d’orage et de violentes bourrasques de vent sur Bagnères, le lendemain matin le vendredi, le ciel est dégagé et nous sommes treize sur le parking en face de Biocoop à 6H45. Nous rejoindrons Jean Pierre un peu plus loin sur l’aire de Fronsac. Nous partons vers Mauvezin, le château du mauvais voisin, qui doit son nom à la raideur des pentes qu’il domine et aussi au fait qu’il abritait un repaire de brigands gentilhommes. Puis nous passons par Capvern, Lannemezan ou « lande du milieu », la lanne mezan, Montrejeau, Saint Beat, la ville est presque entièrement construite en marbre, au flanc de la montagne, on aperçoit une faille où aurait été extraite d’une seule pièce la colonne trajane de Rome. Enfin après une route sinueuse avec des virages tourmentés, on arrive au col de Mentée. On ne sait pas encore pourquoi mais les glissières et les bords de route sont protégés par des bottes de paille et des plastiques rouges rembourrés.
Col de Menté, nous sommes à 1346 mètres d’altitude en Haute Garonne, il se situe dans le Comminges sur l’estive du Mourtis dans la commune de Boutx. Nous garons nos véhicules et empruntons la piste forestière sur environ un kilomètre, la route est plate et brusquement on prend peu après le départ sur la gauche, un raccourci plus direct mais plus raide permet de faire quelques pas de moins. Un peu plus loin, on retrouve la piste forestière qui nous amène à une maison en pierre qui sert de refuge et à une maison de chasseurs avec une fontaine où on peut se désaltérer d’eau fraîche. On quitte ce vallon pour prendre une sente très raide qui permet d'atteindre le Col du pas de l’âne. A gauche, on va vers le col de l’Escalette et à droite vers le sommet du Pic de Cagire à une heure de marche. Le sentier est raide et on marche à flanc de montagne avec parfois un à pic un peu aérien sur le flanc gauche, heureusement l’herbe n’est pas mouillée, si non une glissade aurait pu être dangereuse. Un peu plus loin un groupe de chevaux paisse tranquillement.
Après une bonne grimpette, nous arrivons au sommet du pic de Cagire où nous attend une vue époustouflante sur le col et le pic d'Escalette :
Au Nord-Ouest le Pic du Gar et le Pic Saillant.
Au Sud-Est le Crabère, le Mauberné, le Valier.
Au Sud le massif de la Maladeta, les Posets, l'Anéto, les montagnes de Superbagnères, Maupas, Crabioules, Perdiguère.
A l'Ouest le Pic du Midi, le Néouvielle.
Nous pique-niquons au sommet, redescendons par le même chemin. Pierre m’explique qu’une vache boit à peu près 50 litres d’eau par jour, une vache laitière 70 litres d’eau journalier. Henri nous raconte qu’il connaissait un jeune homme un peu espiègle qui demandait au patron du bar de Campan chaque fois qu’il venait s’il avait une banane, celui-ci excédé par sa demande, lui répondait : « ici, c’est un bar, on ne vend pas de banane, la prochaine fois que tu reviens je te cloue les mains sur le comptoir ». Le lendemain, le jeune homme revient au bar et demande au patron : « vous avez des clous ? » Le patron répond : « non ». Alors le jeune homme lui demande : « vous avez des bananes ? ».
Retour aux voitures, la température monte, il fait très chaud et une boisson désaltérante est la bienvenue au bar du col de Menté. On aperçoit des jeunes avec des genouillères, des protections sur le corps, ils descendent la route en skate ou patins à roulettes. La route est bloquée quelques instants pour les laisser passer, cela explique les protections mises en place le matin en bord de route pour ces descendeurs de l’extrême. Retour par la même route en suivant la Garonne, en 2013, la Garonne dévastait le village de saint Béat, aujourd’hui, il y a une déviation du village et passons par un tunnel. La Garonne quitte les Pyrénées après avoir arrosé le site antique de Saint-Bertrand-de-Comminges, puis elle reçoit la Nesteà Montréjeau.
Merci à Jean Pierre pour nous avoir fait découvrir cette belle vallée et merci aux marcheurs qui ont eu le courage d’affronter ces sentiers parfois raides avec une belle récompense au sommet.